Ca fait longtemps que j'ai envie d'écrire, de retranscrire ce que je vois, ce que je pense, à tord ou à raison. Ce n'est pas faute de m'y être essayé à plusieurs reprises.
  
Il y a 10 ans j'écrivais beaucoup, et puis, la vie m'a cassé, je me suis mise des œillères. Impossible de créer, la motivation n'y était pas. C'était comme un coït avec un partenaire dont on a plus franchement de désir ou de sentiments, ça a bien existé, ça a été intense même et puis pour des raisons un peu sombres voir inconnues cela se perd. De temps en temps on remet le couvert, c'est sympa mais ça reste occasionnel, il n'y a plus le truc, on a plus envie de réessayer. Et même si on réessaie on a pas envie de relancer la machine. 

L'ensemble de mon rapport à la création ressemblait donc à ça, un couple qui se meurt mais qui n'a pas le courage ou l'envie de l'admettre. 
Alors vous allez me dire "qu'Est-ce qui est différent aujourd'hui? 
Hé bien aujourd'hui ma vie prend un tout autre sens, aujourd'hui fut mon dernier jour de travail. Rupture conventionnelle à la suite d'une rupture émotionnelle ! J'avais rejoins la structure en septembre 2017, toute heureuse que j'étais de mettre un frein à mes études reprises sur le tard. Mon bac +3 fraîchement en poche, j'allais enchaîner sur un master en alternance, enterprise trouvée il fallait encore l'appart! J'étais épuisée de ma vie en général! 
 Alors quand Stanley m'a proposé de rejoindre son entreprise dont il était le dirigeant, dont faisait partie Ethan l'Homme avec un grand H, l'homme de ma vie (on y renviera ne vous inquiétez pas), et que l'agence était à moins de 20 mins de chez moi à pied, j'ai dit OUI ! 

Sans aller jusqu'à considérer que cela fut une erreur, il s'agit tout de même d'un incendient de parcours. Il faiparti de ceux dont on peut pas vraiment échapper dans la vie et qui en contrepartie nous permettent d'évoluer.  
Ce travail c'était comme accepter de sortir avec un mec que j'aurais trouvé plutôt sympa et mignon mais dont je connaissais l'issue dès le départ, je savais qu'entre nous ça ne fonctionnerait pas sur la durée. C'est simple, au bout de 2 mois je regardais déjà ailleurs.  
Dans un futur article, je vous expliquerais en détail ce qui m'a poussé à partir de cette "relation" qui est rapidement devenue toxique pour moi et mon couple. 

Toujours est-il qu'Ethan, au 1er janvier de l'année 2018 m'a larguéCa aussi, j'y reviendrais. Tous les deux étions dans le même bureau. Je vous laisse imaginer l'ambiance post rupture ! L'horreur ! Alors après un mois de souffrance quotidienne, pour ma santé mentale, j'ai demandé Stanley son avis. Son avis comme ami mais aussi comme employeur. Ayant lui-même vécu un cas similaire, il  ne pouvait que comprendre. Il a donc accepté la rupture conventionnelle. 

Sur le chemin du retour, les cheveux dans le vent, réchauffé par un soleil qui est plus que le bienvenu après des températures négatives à s'en geler le gras des cuisses, du metal à fond dans les oreilles, j'avance tel un cheval de Camargue. Pas les grands et beaux chevaux mais ceux qui à destination des touristes (et dont j'ai déjà fait partie) font sans cesse le même parcours et avance avec un automatisme presque déconcertant. Je me rends compte que la seule chose qui pourrait me peiner c'est de ne plus voir aussi souvent mon cher Ethan. Je ne suis pas triste ni heureuse d'avoir quitter ce travail, ça ne me fait rien . Bon, il faut dire que le préavis que j'ai eu permets de "faire son deuil".
  
Ce ne me fait rien mais je me rends compte que j'ai des choses à dire !  

J'ai des choses à dire parce que ma vie a changée, parce qu'encore une fois j'ai été cassée. Mais cette fois ci est différente, car cette fois, je n'ai pas recollé mes morceaux avec du vulgaire scotch. Non cette fois, j'ai décidé de tout réunir dans le creux de mes mains, de faire fondre cela dans un feu ardant et enfin de tout reconstruire. Et cette reconstruction doit être l'occasion pour moi d'enfin écrire de nouveau. 

V

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